Avec GLITCH, Demestri et Lefeuvre se lancent dans le décryptage d’une esthétique de l’erreur.
Pour cette création, iels sont partis d’un constat simple : la technologie devient tellement présente dans notre vie que nous vivons dans une hyper-réalité. Le cinéma, les effet spéciaux, les jeux vidéos ont nourri notre imaginaire de références technologiques, futuristes, qui semblent se rapprocher de plus en plus et viennent pirater notre perception de la réalité.
Iels ont choisi de prendre ces références et ces sensations à bras-le-corps pour se les réapproprier sur scène. En s’inspirant des «glitch artists» qui cherchent à créer de nouvelles images en provoquant des accidents dans les flux de traitements de données informatiques, iels détournent leur manière de créer du mouvement pour révéler de potentielles erreurs créatrices, et bouger au-delà d’une possible résolution, vers l’inhabituel, l’inattendu.
Il ne s’agit donc pas pour elleux de porter un regard seulement critique sur ces phénomènes, ou sur la “technologisation” à outrance de notre société, mais bel et bien de s’en inspirer pour faire surgir des anomalies créatives, des accidents esthétiques, et paradoxalement des fulgurances d’humanité, d’organicité…